Préfecture du département du Gard, la commune bimillénaire compte plus de 151.000 habitants, ce qui en fait la troisième aire urbaine de l’ex Languedoc-Roussillon après celles de Montpellier et Perpignan. Nîmes fait partie de la communauté d'agglomération Nîmes Métropole (27 communes, 230.000 habitants).
Située entre la mer Méditerranée et les montagnes des Cévennes, la ville se trouve sur l'axe très fréquenté reliant la basse vallée du Rhône à la plaine languedocienne. Nîmes connaît en période estivale un afflux notable de touristes venus visiter ses monuments et participer à ses ferias et festivals. Elle est accessible par l’A9, la gare TGV et l’aéroport de Nîmes.
Des garrigues à la plaine du Vistre et au plateau des Costières, Nîmes embrasse un large paysage. Les « sept collines de Nîmes », qui n'en constituent que trois sont : Puech du Teil, Montaury, Canteduc, mont Cavalier au sommet duquel trône la tour Magne, Mont Margarot, colline des moulins, La Croix de Fer-Mont Duplan.
La plaine fertile de la Vistrenque constitue à la fois un grand couloir de circulation et un riche espace agricole grâce aux vignobles réputés, à côté desquels se sont développés vergers et maraîchages qui ont facilité l’implantation de groupes comme Saint-Mamet.
La fondation de Nîmes remonte à l'Antiquité.
De la période romaine, Nîmes conserve des monuments tels que les arènes, la Maison Carrée ou encore la tour Magne. Ce riche passé antique lui vaut le surnom de « Rome française ». Ville à la fois romaine, camarguaise, cévenole, languedocienne, provençale et hispanique, fief protestant depuis le XVIe siècle et centre de production de tissus à partir du XVIIIe siècle, avec notamment la toile Denim, Nîmes possède une culture et une histoire abondantes et reste une ville à forte identité.
...culturel et architectural a permis à la ville d'obtenir le label de Ville d'art et d'histoire. Nîmes est candidate sur le thème « Nîmes, l'Antiquité au présent » pour l'inscription de la cité bimillénaire au patrimoine mondial de l'Unesco. Nîmes renoue également avec la « tradition » des nouvelles constructions à but culturel en vogue dans les années 1980-1990 avec le projet d'un musée de la Romanité, situé face à l'amphithéâtre romain et conçu par les architectes Elizabeth de Portzamparc et Christian de Portzamparc. Le chantier du musée à démarré en 2014 pour une livraison du bâtiment prévue en 2018.
Après avoir traversé des années de difficultés, notamment dans le secteur du textile, la ville a retrouvé depuis 2000 le chemin de l’essor et du dynamisme économique grâce, entre autres, au dynamisme de Montpellier et d'Avignon. L’environnement nîmois est un gage de succès pour les entreprises qui s’installent dans les zones d’activité créées et leurs capacités d’accueil sont dépassées.
Les efforts déployés pour améliorer la situation économique portent en particulier sur l’extension des zones d’activités économiques comme la zone d’activité de Grézan dédiée à la logistique, la zone du parc scientifique et technique Georges-Besse spécialisée dans les hautes technologies et le digital. Nîmes est une commune viticole connue grâce au vin AOC Costières-de-Nîmes. Son terroir lui donne également la possibilité de produire de l'AOC Languedoc et les IGP Gard et Pays-d'Oc. Deux AOC oléicoles sont également produites sur le territoire nîmois : l'olive de Nîmes AOC et l'huile d'olive de Nîmes AOC.
Strabon et Pline rapportent qu’une peuplade celte se serait établie dans la région et aurait fondé, sur le territoire de la ville de Nîmes, l’antique capitale des Volques Arécomiques.
Nîmes constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne. Aux Vandales succédèrent les Wisigoths, les Arabo-musulmans ou « Sarrasins » jusqu'à la reconquête de Nîmes par Charles Martel. En 892, le comté de Nîmes passa dans la maison des comtes de Toulouse, puis aux Trencavels, vicomtes d'Albi.
En 1226, les nîmois, à l’approche de Louis VIII en croisade contre les Albigeois, se soumirent. Au XIIe siècle, la ville était scindée en deux quartiers indépendants : d'un côté l’amphithéâtre romain devenu forteresse, de l'autre le reste de la cité occupée par la population.
Si l’édit de Nantes apporta une relative tranquillité, l'assassinat de l'abbé du Chayla (un opposant des réformés), commença la guerre des Cévennes, ou guerre des Camisards qui sera suivie de la « bagarre de Nîmes ».
Dans le domaine économique, c'est à la Renaissance, puis aux XVIIIe et XIXe siècles que Nîmes connaît un essor par les grandes manufactures de tissus et de soie. Nîmes, cité manufacturière vouée au textile et place commerciale importante, devient une plaque tournante ferroviaire essentielle lors de la mise en place du réseau de chemin de fer dès les années 1830-1840. Mais la concurrence lyonnaise est rude durant la deuxième moitié du XIXe siècle et la bourgeoisie nîmoise réinvestit les capitaux du textile dans la banque ou la vini-viticulture.
La culture de la vigne est facilitée par la construction du canal du Midi (dès le XVIIe siècle) et surtout sa liaison avec le Rhône, par Sète (XIXe siècle).